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Le président de la Confédération Nationale des Vins AOC (CNIV), Bernard Farges, a été très clair sur la crise du secteur viticole français. Il faut regarder la réalité en face: il y a 100.000 hectares de vignes en trop en France. Cela correspond à la surface totale du vignoble allemand. Il y a peu d'alternatives à l'arrachage. Lors d'une conférence à Paris, l'association a demandé aux politiques que les viticulteurs reçoivent des aides publiques immédiatement après l'arrachage. Bernard Farges a parlé de 2.000 à 2.500 euros par hectare. De plus, l'aide ne devrait pas être liée à une nouvelle plantation.
Selon Farges, l'association souhaite relancer la consommation de vin en France et l'exportation doit également croître. Il y a encore beaucoup de potentiel, surtout aux États-Unis. Les vins français n'y représentent que quatre pour cent de toutes les importations. Il est urgent d'agir pour aider le secteur à surmonter la crise.
La consommation de vin est en baisse depuis quelques années, non seulement en France mais aussi dans l'ensemble de l'UE. Selon les prévisions, la consommation par habitant diminuera d'environ un pour cent par an entre aujourd'hui et 2035 pour atteindre environ 20 litres. Selon les "Perspectives agricoles 2023-2035" de l'UE, la tendance à la baisse de la consommation entraînera inévitablement une diminution de la production européenne de vin. Le rapport parle de moins 0,6 pour cent par an pour atteindre 145 millions d'hectolitres d'ici 2035.
(ru / Vitisphere)