L'une des particularités de la région est le nombre de vins qu'un seul domaine peut produire et l'ajout d'étiquettes de négociants ne fait qu'ajouter à ce bassin. Dans certains cas, ce sont ces vins qui ont connu les plus fortes hausses de prix.
Cela a déjà été évoqué à propos du Domaine Leroy, mais c'est également vrai pour le deuxième label le plus puissant de cette année, le Domaine Arnoux-Lachaux.
Le domaine est l'une des étoiles montantes de la région depuis quelques années, mais la demande a explosé en 2021-2022. Sa performance de prix moyenne était de 487,2% mais certains vins ont augmenté de plus de 1.000%. Certaines des plus fortes hausses de prix ont concerné l'étiquette de négociant Charles Lachaux, qui (comme Leroy) offrait un point d'entrée accessible à une marque de vin en plein essor et qui a depuis atteint de nouveaux sommets.
À l'inverse, le commerce d'Arnoux-Lachaux et de Charles Lachaux a diminué au fil des années 2022, surtout pour ce dernier. Il est possible qu'il s'agisse d'une marque qui s'est déjà trop développée pour que certains envisagent de l'acheter.
Cela soulève une fois de plus la question de la durabilité des prix de la Bourgogne. La spéculation est sans aucun doute un problème, mais en fin de compte, l'offre n'est toujours pas suffisante si la demande continue d'augmenter.
De plus, la sortie prochaine du millésime 2021 ne produira pratiquement pas de stocks frais. Cela maintiendra probablement les prix élevés, mais certains prix pourraient ne pas augmenter à la même vitesse.
Photo ©: Uwe Kauss