"Si le bouchon à vis est meilleur, je ne vois pas pourquoi on ne changerait pas." C'est ce qu'affirme Paul Pontallier, directeur général et œnologue de Château Margaux depuis 1983. Le domaine viticole de premier plan de la région du Médoc expérimente depuis des années différents types de bouchons de bouteilles et envisage aujourd'hui non seulement de passer à la production biologique, mais aussi d'abandonner les bouchons naturels.
En 2002, Pontallier a fait boucher pour la première fois des bouteilles du second vin Pavillon Rouge avec des capsules à vis à des fins de test. À l'époque, il était encore prudent : tout d'abord, les alternatives au liège naturel devaient être soigneusement étudiées. Après dix ans d'expérimentation, il déclare maintenant en février 2012 à l'occasion d'une présentation de vins à Londres : "Pour le Pavillon Rouge, la capsule à vis a donné d'excellents résultats - contrairement au bouchon naturel." Le patron de Margaux n'avait même pas emballé les bouteilles de test avec des bouchons en plastique : "Un désastre !"