Beaucoup de choses ont déjà été écrites sur les trois Léoville-Châteaux, également par moi dans 
"Drunken". En fait, (presque) tout a été dit. Également par la guilde des critiques de vin, qui a régulièrement couronné la cave de nombreux points. Parker de 1997 à aujourd'hui : 86, 91, 88, 95, 92, 92, 96, 92+, 94 ?, 91+, 89+, 92, 93+, 96, 88+, 90-92, 90-92 sur cent points. Un équilibre dont on peut être fier, mais qui reflète aussi généralement le niveau du millésime respectif. Il est clair que le millésime 1997 - celui dont nous parlons ici - a été le plus faible, les déjà légendaires "millésimes du siècle" (2009 et 2010) les meilleurs - sans toutefois atteindre les 100 points, qui ont été généreusement attribués ces deux années-là. Eh bien, Pétrus est situé de l'autre côté de la Gironde (Pomerol) et est presque un pur vin de merlot. Léoville Barton, quant à lui, est dominé par le Cabernet Sauvignon (environ 70%), avec seulement 20% de Merlot et quelques Cabernet Franc. En raison de la situation météorologique (le Merlot mûrit relativement tôt, le Cabernet tard), il peut y avoir des différences considérables dans les vins (rive droite-rive gauche). Mais ce qui m'intéresse, c'est de savoir si ce Barton 97 est vraiment pire que les autres millésimes. De toute façon, je ne m'engage plus dans un débat d'experts ; en fait, je fais simplement confiance à ma propre sensibilité. Oui, j'aurais dû le boire il y a longtemps, comme tous les Bordeaux 1997. Parker dit "vieux !" et non "mature". Que puis-je encore faire avec ce "vieux" Château Barton ? Beaucoup ! Une bonne affaire 
Il est dense, expressif, il est souple, harmonieux, il a de la douceur et une bonne dose de fraîcheur. Le magazine Vinaria lui a attribué 17,5/20 points en 2007 ("Ten years on it") et a écrit : "...débordant de puissance, dans le contexte du millésime un Schwarzenegger, très individuel, mais toujours grand..." Je suis d'accord avec cela et je confirme : sept ans plus tard - mon Léoville Barton bien vieilli et mis en cave a sauvé l'honneur. En raison de son bon vieillissement en bouteille ? Je veux plutôt dire : à cause du caractère douteux de (presque) toute sorte de généralisation de millésime dans le Bordelais.