Pour moi, c'est un vin moderne. Les coins et les bords sont polis, l'équilibre - on peut le dire - est presque idéal. Du point de vue du goût, c'est un vin de gastronomie: ferme, clair et capable de réunir la majorité. Je l'ai également bu au restaurant. Il m'a tapé dans l'œil sur la carte de "Divino". "Divino" fait partie de "Volg", la plus grande entreprise de vinification de Suisse. Ou, comme on le dit si bien: "Divino" est le partenaire de "Volg", pour ainsi dire le magasin de vin qui va avec, avec une large offre - également de régions viticoles à l'étranger. La carte des vins de "Divino" est exemplaire, presque une carte modèle dans un restaurant - compréhensible et contraignante, avec toutes les indications nécessaires. J'apprécie cela lorsqu'aucun sommelier ne donne de conseils, ce qui est presque toujours le cas, du moins dans les restaurants suisses moyens. On ne peut donc compter que sur ses propres connaissances et sur les indications de la carte des boissons. Mais il est difficile de croire tout ce qui est proposé et promis, tout ce qui est flatté et généralisé. La plupart du temps, même l'indication du millésime n'est pas correcte. C'est là que je me félicite de la carte "Divino", même si la tendance à l'uniformité me répugne. J'aime l'individualité, la personnalisation, l'accord subtil entre la cuisine et les boissons, j'aime la signature du restaurateur, là où elle est lisible. Mais c'est de moins en moins le cas, surtout dans les établissements de taille moyenne ou petite.
Sur la carte du "Divino", j'ai donc remarqué ce Salento Rosso, sans doute en raison de l'assemblage. 
Assemblage: 50% Negroamaro, 50% Primitivo - élevé en barriques. C'est surtout la combinaison des deux cépages qui m'intéresse. Le primitivo (ou zinfandel) a généralement une teneur en alcool élevée, toujours à la limite supérieure, rarement inférieure à 15% vol. Le negroamaro, le cépage très fruité de l'extrême sud de l'Italie, est plutôt une spécialité locale qui n'était jusqu'à présent guère "majoritaire". Donc quelque chose pour les buveurs de vin extravagants. Non, au contraire: il y a eu tellement de travail, peut-être aussi tellement de sélection et de travail sur le terroir, la densité de plantation, la réduction, en tout cas le vin a trouvé - je l'ai déjà dit - un équilibre incroyablement beau. Même le bois s'est si bien intégré qu'il est à peine perceptible. Un vin puissant qui a quelque chose de doux, de presque romantique. Après tout, il a déjà plus de cinq ans, ce qui est plutôt exceptionnel pour un vin de gastronomie.
Grâce à la combinaison des deux cépages, il sort également du schéma de nombreux vins qui sont souvent vantés au restaurant comme étant typiques, particulièrement adaptés, digestes, parfois même délicieux. C'est - et là je suis déjà heureux - un vin qui peut éveiller mon intérêt, même si les arêtes ont été enlevées. Il reste quelques arômes typiques comme les cerises, les prunes, le chocolat, l'eucalyptus, les herbes et le tabac - et ce n'est pas une simple évocation. Ils sont vraiment présents dans le verre et peuvent être décelés sans qu'il soit nécessaire de chercher longtemps.